samedi 31 mars 2012

Portrait Pierre De Moussy (suite et fin ) : Pierre De Moussy le crooner à succès estampillés makossa

 
(L’homme des tubes makossa étalés tout au long de sa carrière musicale)



Na wom-wom, Jomba jomba, Ndolo l’amour, Douala city, 2ème bureau, Diba, les titres à succès

Le talent de cet artiste au tempérament assez réservé qui a su, de manière prudente, proposer au public des œuvres équilibrées, sans trop de prétention, en rapport avec les limites de son talent, ne pouvait que porter des fruits. Et ceci,  par la production de titres qui s’inscrivent durablement dans l’édifice makossa. Et, qui se déclinent surtout avec la manière, c’est à dire totalement estampillés makossa, d’un bout à l’autre de leur proposition, contrairement à ceux provenant d’autres intervenants de la même planète, frappée d’une hybridée flagrante ou même discrète. 
Et les chansons à succès de Pierre De Moussy sont nombreuses, elles s’étalent dès le début de ses albums connus jusqu’au dernier ! Une constance dans la distribution qui a permis à l’artiste de rester au sommet des hits makossa, tout au long de sa carrière. Sans que l’on puisse parler de passage à vide, tant qu’il était en activité. On citera principalement ces quelques titres : Na wom-wom, Jomba jomba, Ndolo l’amour, Douala city, 2ème bureau, Diba. Ce qui n’occulte en rien la qualité des autres tubes non cités ici !
 Cependant, tout au long de cette carrière brillante, sacrifié le passage obligé d’interprétation de certaines de ses œuvres dans les cabarets, il reste quand même difficile d’inscrire des artistes actuels dans la foulée du feeling de Pierre De Moussy.
Signalons quand même l’immense hommage rendu par les regrettés Tom Yom’s (encore lui) et Charlotte Mbango au créateur de Assenga tho, en reprenant, dans les années 90, de la manière la plus admirable possible, ce titre des plus évocateurs.
Mais, nous pouvons nous le dire sans avoir à nous en voiler la face, que De Moussy, ce digne ressortissant de la région du Haut Kam,  qui affectionne les casquettes et les bérets comme son pote, Dina Bell, demeure quand même un joyau des plus précieux de ces âges où l’on savait encore, ce que signifiait faire du makossa, et le faire bien !


Discographie : Na wom-wom – Jomba jomba – Radio Trottoir – Ndolo l’amour – Ka lonka – Assenga tho – Makom ma bobé – Na ndé wombé – Densi – Ba ndene – Koko – Lo si kele ndolam – Kouna waka – Man mout – Lambo na lambo te – Combi airlines – Na tondi – Diba -  Longue ke miango (tos-tos pas-pas) – Deuxième bureau – Itoued’a mouto – Douala city – Dibi – Lele mba – Calicy – Na won dengue – Na si monga – Bunya bo – Mousawedi mwa mota sawa – Mulemba.

©Essombe Mouangue 2012

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mardi 27 mars 2012

Pierre De Moussy le crooner rassurant




(Mission accomplie pour Pierre De Moussy qui sans trop faire de vague,  a produit un makossa qui ne dépare nullement l’histoire ce rythme dont maintes mélomanes, attendent encore beaucoup de bonnes réalisations)

Tout comme Dina Bell, Ben Decca, Moni Bilè, Pierre De Moussy fait partie de ces auteurs-compositeurs camerounais de la place parisienne qui ont largement illuminé de leurs titres, la planète makossa. Plus proche dans sa construction du makossa d’un Toto Guillaume, Dina Bell que de celui d’un Moni Bilè, sa contribution à cette musique a été certainement la production de ce makossa solide, rassurant, tant dans la thématique à la moralité toujours présente, que dans le strict respect des fondamentaux de ce courant musical.

Les chœurs, la rythmique, les cuivres, les percussions, les ingrédients d’un makossa réussi chez Pierre De Moussy.

Moins lyrique dans son vocal qu’un Dina Bell, Ben Decca, Jean Claude Mbimbé, le makossa de Pierre De Moussy est si équilibré dans sa conception que toute sa perfection apparaît dans un morceau tel que Douala city où la guitare rythmique de Toto Guillaume trône en maître, sans toutefois étouffer les autres instruments. Des sonorités qui, tout en restant festives, ne présentent rien de tapageur. On se plaît autant à les écouter qu’à les danser.  Même la guitare basse d’Aladji Touré est si bien intégrée à l’ensemble, que cette formulation privilégiée de ce rythme que l’on retrouve d’ailleurs, dans plusieurs autres titres à succès, aurait pu servir de viatique  au maintien et à l’élaboration d’un makossa tourné vers le futur. Ce qui n’a pas été malheureusement le cas, vu l’éclatement stylistique subi par le makossa, à partir des années 90. Cependant, ne manquons quand même pas de signaler dans cette construction mesurée du makossa de Pierre De Moussy, l’importance de l’intervention artistique de son arrangeur privilégié et ami qu’est Toto guillaume.
Douala city : Cette noise que vous me cherchez, je la connais mais je ne vous répondrai point/ oh ! Mère, je ne m’en sortirai pas de ce mariage/ Lorsque j’ai eu à faire connaissance de ta famille, ton père et ta mère m’ont reçu à bras ouvert/ Mais aujourd’hui, ils me jettent dans la rue/ Suis-je en passe de t’épouser ou d’épouser toute ta famille ?/ Est-ce  moi, père, mère qui souffre ainsi/ Je m’en retournerai chez vous/ Je m’en retournerai chez vous/ Je m’en retournerai/

Les similitudes d’exécution entre le makossa de Pierre De Moussy et celui de Moni Bilè

Il nous est déjà arrivé de développer la différence de conception ou d’arrangement entre les deux fomenteurs principaux[1] du makossa de cette époque que sont Toguy et Aladji Touré. Pour autant cependant que l’arrangement des créations de Pierre De Moussy et de Moni Bilè soit le fait principalement de ces deux arrangeurs, on observe quand même des similitudes quant à leur exécution de ce rythme. Celles-ci sont peut-être dues au fait que nous nous trouvons en présence de deux chanteurs de variété, à l’habileté vocale assez limitée. C’est peut-être l’une des raisons qui les a amenés à introduire, de longs temps de passage de chœurs à fortes dominances de tons féminins dans leurs morceaux. On sait que ceux-ci, par leurs qualités, viennent largement pallier l’insuffisance de leur vocal. Ils donnent une coloration sensuelle sans laquelle ces titres n’auraient pas eu autant de succès auprès des mélomanes.  
Il existe aussi des analogies dans l’utilisation des cuivres chez Pierre de Moussy et Moni Bilè. Ceux-ci, apparaissent comme de véritables pièces montées, servies par les mêmes instrumentistes de l’équipe nationale du makossa. On peut d’ailleurs même lier ces similitudes d’exécution au fait que les acteurs, en ce qui concerne l’exécution des cuivres, comme nous l’avons dit plus haut, étaient toujours les mêmes : Jimmy M’vondo M’velé, Tétè Fredo, Kom Roger, Féfé Priso etc., Ce qui laisserait supposer une certaine incapacité pour ces musiciens, indépendamment du travail de synthèse des arrangeurs,  à sortir des tics et des crispations longuement acquis dans la pratique de leur instrument de prédilection. 
Enfin, il leur est aussi arrivé de partir en tournée ensemble (Toto Guillaume, Dina Bell, Moni Bilè, Pierre De Moussy, etc.,) à travers l’Afrique. Ce qui ne pouvait que renforcer une camaraderie artistique qui n’était plus à questionner.
On observe aussi une longueur pratiquement identique des morceaux. Mais ceci n’est pas seulement le fait des chanteurs de makossa. La majorité des courants musicaux africains de l’époque, pour exemple le soukous par exemple, sacrifiait à cette tendance. Celle-ci donnait à ces morceaux, l’allure de plages musicales sans fin.
Ndolo l’amour : Hé ! Jeune fille ! Rapproche-toi !/ Hé ! S’il te plaît ! Calme-toi, je ne vagabonde plus / J’ai maintenant ma sécurité sociale : je suis sortie des « Circuits »/ Si j’étais mariée, je ne vagabonderais pas/ Ni ne vivrais cette grosse galère/ Le dehors est tellement difficile que si tu te choisissais un amour de « malchance » tu n’en récolteras que des tonnes de larmes/ C’est une grand-mère qui m’a confiée que s’il ne t’ai jamais arrivé d’essuyez les larmes d’un bébé, ce sera à ton tour d’en pleurer, lorsque tu atteindras ces âges fatidiques pour une femme, compris en 35 ans et 45 ans !/ Lorsque tu es mariée, tu as la sécurité sociale !/ Longuè la vie/ Ndolo l’amour/


Le travail thématique de Pierre De Moussy tourné vers les tourments amoureux et la discussion sociale


Cet artiste dont nous connaissons plus d’une trentaine de titres, a eu à privilégier dans sa carrière, des compositions traitant des relations homme et femme. Qu’il soit lui-même en action dans ceux-ci ou bien, comme un Ben Decca, se positionnant sur le point de vue des femmes (Ndolo l’Amour). C’est ce qui fait de lui ce crooner rassurant, débonnaire, déballant des arguments somme toute attendues par tous, quant à ce qui concerne les relations entre les hommes et les femmes. Et comme il appartient à cette époque qui a fait du slow un genre incontournable, il s’en est aussi servi, à sa manière,  pour étayer au besoin sa thématique. On notera aussi que la narration sociale lui a permis de développer des textes aussi forts que Combi Airlines, Longue ke miango, Douala city, Radio trottoir etc., on trouvera même dans sa discographie, comme autant de pièces rares, deux morceaux certainement chantés en Abo (Dibi, Man mout). Ce qui démontre certainement l’intérêt manifesté par les artistes de cette époque pour ces langues sans lesquelles, il leur manquera toujours quelque chose de spécieux, d’inattendue à exprimer. Signalons aussi que contrairement à un artiste tel que Dina Bell, dont on sent la constance artistique, du début de son œuvre jusqu’aux dernières pièces connues, Pierre De Moussy par contre, dénote d’une  bonne progression musicale, entre ces premières œuvres (Na wom-wom, Jomba jomba) à l’orchestration et au vocal assez approximatifs et les dernières ; celles qui ont vues l’éclosion de pièces musicales telles que Ndolo l’Amour, Douala city, Diba etc.,
Na wom-wom : Lorsque je suis partie de chez nous, je me disais que ma vie allait changer en bien, mais lorsque je suis arrivé à l’étranger (France), j’ai dû déchanter/ même la famille, j’ai dû me résoudre à ne plus y croire/ On te reçoit les premiers jours rien que pour te siphonner, ceci fait, le lendemain tu es jeté dans la rue !/ Mon frère, écoute mes cris de détresse, qu’ils te servent d’enseignement avant qu’il ne t’arrive d’y vivre  (à l’étranger) comme une personne endeuillée ! Mais ne veux-tu plus rester ? Non ! La France (l’Occident) me dépasse ! Je ne veux plus y rester ! Ne peux-tu plus supporter ? Non ! La France me dépasse ! Je ne veux plus y rester ! 

(A suivre)
©Essombe Mouangue 2012

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[1] Consulter le portrait sur Moni Bilè.

mardi 13 mars 2012

JC Mbimbé (suite) Les morceaux de choix du makossa de Jean Claude Mbimbé



Faisant suite à Etonda ndolo, Oa na oa, Mambo ma longue et Muto permettent à JC Mbimbé d’atteindre un summum d’expressivité quant à l’épanchement  de son écriture  « romantique »

Il est difficile en écoutant Jean Claude Mbimbé de déclasser l’une ou l’autre de ces plages musicales,  tellement la qualité musicale et d’expression en est tout le temps au rendez-vous. Certaines de ces pièces d’ailleurs, de prime abord peuvent paraître inintéressantes ou difficiles à l’écoute. Mais elles se révèlent toutes au final, contenir un fond qui assoie leur beauté aux yeux du public. Résultat, qu’il soit en train de nous proposer des  slows ou du makossa pur et dur, JC Mbimbé parvient toujours à enlever la mise. Il réussit le tour de force de faire de son makossa, un makossa dansant, mais aussi, des créations que l’on se plaît aussi à écouter, à accrocher aux mots.
Une ambivalence qui est la marque des grands dont nous ne rappellerons pas les noms ici. Une ambivalence qui nous amène finalement à constater la prédominance de la thématique quelle qu’elle soit, sur le makossa de JC Mbimbè. Car si de prime abord en écoutant l’un de ces morceaux, il nous prenait l’envie de danser comme naturellement devant toute variété musicale du terroir, cet assouvissement passé, on est obligé de s’asseoir pour écouter le message, pour écouter les mots distillés par ce magicien de la problématique amoureuse.
Certes, on peut dire, que sa thématique ne se résume pas à l’évocation des tourments amoureux. Il lui est même arrivé d’explorer des thèmes qui en appellent à un examen de conscience de tout un chacun. Pour exemple, la misère éthiopienne, des années 80-90 dans le titre Ethiopia, qui a bouleversé plus d’entre nous. Mais, reconnaissons-le, ces années-là, son terrain de prédilection restait la dissertation amoureuse, si je peux  ainsi présenter la chose.
Ethiopia : Ce pays, les époques antérieures, que de joie / Au sein de ce pays, les époques antérieures que d’amour/il est vrai qu’actuellement ton sol est brûlant/ Quelque part tu es aussi responsable de ce qui t’arrive/ Éthiopie, j’ai eu vent de ta disgrâce/ Que te reste-il ?! De la souffrance, de la famine, de la douleur, des guerres / Il faut les aider/ Aidons-les pour la vie : les enfants d’Ethiopie ont besoin de boire/ Aidons-les tous/ Les enfants d’Éthiopie ont  besoin d’aide/

Jean Claude Mbimbé et la problématique de la relation amoureuse toujours en instance de construction

Nous l’avons dit, s’il y a un sujet sur lequel s’appesantît Mbimbé, c’est bien celui de la relation amoureuse. Les artistes makossa qui se sont attaqués à ce sujet sont nombreux. Le makossa dont la thématique tourne généralement autour du vécu du quotidien de l’artiste et de ses concitoyens, fait de ce thème un tourillon central. Ce qui différencie les principaux utilisateurs de cette thématique, c’est l’angle d’attaque choisie par les uns et les autres pour traiter de la chose.

JC Mbimbé plus vrai que nature dans sa narration sentimentale

Concernant particulièrement JC Mbimbé, il privilégie pratiquement et toujours, la posture de l’amoureux transi, celle de l’amoureux en quête d’un amour impossible, douloureux, meurtri et martyrisé par son entourage. Mais aussi une idylle amoureuse lorsqu’elle est au plus beau fixe, qu’il place au dessus de l’influence souvent contradictoire de la famille et des amis. C’est un être qui doit, pour maintenir ses acquis amoureux, se faire violence constamment !
Une posture amoureuse qui crée une forte tension, née de l’irrésolution, de l’incertitude à attacher à ces relations si belles, mais si angoissantes aussi, tellement l’engagement de l’aimant reste hypothétique et entouré d’écueils ; des écueils qui du jour au lendemain, peuvent remettre en cause les vœux des aimants. C’est ce qui fait de JC  Mbimbé, ce crooner ténébreux, narrant plus des amours en perpétuels dangers, que des amours sans écueils. Là où par exemple Douleur, choisit d’investir l’humour, dans sa narration des relations amoureuses, où Ben Decca, plutôt que de se mettre au premier plan, en traite par personne interposée en se servant toujours de la femme, où Petit-Pays, encore plus stressé et plus faux que lui-même, fomente (par souci de dissimulation certainement)  des histoires invraisemblables ou légères, Mbimbé lui, se met apparemment, le plus sérieusement possible, au centre de sa création. Et ceci, en tissant  patiemment des mailles solides qui laissent toujours supposer que ce qu’il dit et raconte quant au sujet qui nous occupe, lui est intimement lié. Lui, ce jeune homme qui a une place à prendre dans la société. Lui ce jeune homme qui entretient sans aucun doute des relations avec la gente féminine. Lui ce jeune Deido-boy qui a développé une expérience particulière par rapport à cette gente féminine. Lui ce jeune séducteur qui n’en a pas fini d’en découdre avec elles !

Oa na oa, Mambo ma longue, A muto, le pur opium des dissertations amoureuses de JC Mbimbé

Si JC  Mbimbé ne parle pas de lui-même dans ces titres traitant de la relation amoureuse, alors, on peut au moins dire qu’il prend énormément de temps pour asseoir la cohérence et l’unité de son message. Il est si poignant dans ses textes qu’on a presque envie de le passer au premier plan de ceux-ci et d’ainsi oublier, le rôle de l’artiste, qui n’est pas seulement de développer une attitude nombriliste, mais d’être aussi une sorte de miroir reflétant les éléments les plus contondants de sa société. Et contrairement au succès rencontré par son premier album auprès du public, les pièces où éclatent véritablement, selon moi bien entendue, le génie « romantique » de Mbimbé sont issues de son deuxième album. Venant en appui du titre Etond’a ndolo, les titres Oa na oa, Mambo ma longue, et à Muto, profitent énormément dans ce domaine du murissement de l’artiste. Elles restent ces créations les plus fortes en termes de dissertation amoureuse. Dans ce chassé-croisé de tête, le titre Oa na oa tient largement la vedette ; il y déploie une énergie incroyable, un pep qu’il met au service de la trame qu’il bâtit. Assez théâtral dans son écriture, il nous entraîne corps et âme dans cet engagement si capital : celui des relations amoureuses qui se doivent de rester, de s’inscrire éternellement dans le temps. Ici aussi, on est aussi pratiquement dans l’ordre de l’incantation, tellement JC Mbimbé nous assène d’arguments définitifs, qui ne devraient souffrir d’aucune discussion ni recours !
Oa na oa : Vous n’avez même pas essayé de savoir quelle bonheur je tire de cette relation avant d’en médire/ Vous n’avez même pas essayé de savoir si cet amour me conforte avant d’en médire/ Je n’ai rien fait pour qu’il vous vienne à vouloir sa mort/ Mon amour, avec toute la souffrance possible, je porte à bras-le-corps notre amour, même si tout Paris nous jette la pierre/ Mais je te suis attaché par ce que tu es mon amour, parce que tu es la femme que j’aime/ Ce n’est qu’à toi que je pense/ Ce n’est que toi que j’aime/ Je ne veux que cet amour/et s’il perd de sa flamme je m’attèlerai à la rendre toujours plus vivace/ Mais mon amour, laisse-les médire de nous/ Ils en seront fatigués un jour et laisseront tomber/ Lorsque je dors, je ne rêve que de toi et lorsque je me réveille, ton seul nom s’impose sur mes lèvres/

Les avatars musicaux de JC Mbimbé

La technique de chant (je préférerais même parler de feeling musical) de  JC Mbimbé étant assez exigeante comme pour tous les ténors de la maison makossa, il aurait été étonnant qu’avec la bouillabaisse qui nous est servie ces derniers jours, qu’il y ait beaucoup d’interprètes qui s’en rapproche. Néanmoins, de ce fumier pas du tout reluisant, j’en tire quand même un qui mérite qu’on s’attarde sur le travail qu’il est en train de réaliser dans ce sens : Joly Priso ! Oui ! Joly Priso au sein duquel personnellement, je retrouve les traces du maître, par la production de ce makossa à rallonges qui a fait le succès de plus d’un grand interprète de ce genre. Joly Priso qui dans Tete yungu et autre titre du même album, retrouve la verve de l’un des maîtres incontesté de ce genre qu’est JC Mbimbé ! Joly Priso dont on connaît l’énorme et heureuse implication auprès des interprètes du makossa actuel.

JC Mbimbé devant le tribunal de l’histoire

Pouvons-nous toujours dire que Jean Claude Mbimbé est passé à coté d’une grande carrière ou, l’a-t-il réussi finalement ? Quand on voit les œuvres produites, il est difficile de conclure à l’échec. On est même plutôt tenté d’applaudir au génie de cette artiste, qui n’a pas eu finalement besoin de beaucoup de temps, ni de moult albums pour graver son nom au panthéon de la musique camerounaise.  
Ce qu’on peut par contre craindre, c’est que cet immense talent du makossa, n’ait pas eu le temps de donner tout ce qu’il avait dans le ventre ! Pour cause de départ prématuré ! C’est cela qui peut aussi légitimer son retour sur la scène, tout en sachant, qu’il faudra peut-être repartir de zéro, renouer avec les fondamentaux, ré-convoquer le talent des uns et des autres, pour retrouver la voie royale, celle du makossa qui chevauche gaillardement les espaces et les époques.   

©Essombe Mouangue 2012
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