mercredi 18 août 2010

Vicky Edimo, le bassiste créateur de Onguele



Le talent précoce, tel est Vicky Edimo, cet artiste qui n’a eu besoin que d’un titre pour s’inscrire durablement dans le cœur des mélomanes.

Vicky Edimo incarne par excellence, vers la fin des années 70, la jeunesse, L’insouciance, l'aventure, l'âge d'or d'un makossa naissant à l'international. Un makossa qui pose les jalons d'une réussite qui tiendra plus de 2 décennies durant, des années 80-90, le haut du pavé de la musique africaine, au côté de la sempiternelle présence musicale congolaise (les deux Congo). Il est l'un des plus beaux mythes de l'histoire des années fastes du makossa parce qu’il est assez représentatif d'une certaine époque mais aussi, par l'étrange brièveté de sa production discographique locale. Tout du moins, jusqu’à une période assez avancée, avant qu’il ne refasse une apparition timide dans les bacs, en cette année 2000 avec l’album Ongwanemo. Ce qui ne l'a pas empêché, pendant tout ces temps de « silence », de créer, d’explorer d’autres espaces musicaux et de demeurer dans l'esprit des aficionados avisés de la musique camerounaise. Comme quoi, il n'est pas nécessaire d'avoir une production statistiquement impressionnante dans le makossa, pour générer, canaliser l'admiration des foules ! Vicky Edimo lui, aura réussi cela en une seule composition !

Vicky Edimo, l’homme


Touché par la grâce des dieux dans son physique de bel africain, qui en fera rêver plus d’une, et dans son séduisant jeu de basse de gaucher, qui fera de lui et de Jean Dikoto Mandengue, les deux bassistes camerounais les plus en vue de la génération montante des années 70-80, il l'est encore plus, par ce 45 Tours dont le titre-phare, Onguele commis en 1977, va faire sa célébrité, de la fin des années 70 jusqu'à nos jours !
 Des exemples d’une telle réussite dans la musique camerounaise, il n’y en a pas légion. Des hommes qui se seraient distingués auprès des mélomanes par la production d’un album, ou même d’un 45 tours à succès, se comptent sur les doigts des mains. On peut citer Charles Lembè et pourquoi pas Jean Claude Mbimbé. Des artistes dont l’absence sur la scène musicale nationale continuent d’ailleurs à générer des interrogations auprès de leurs nombreux fans. Mais, qu’est-ce qui expliquerait l’engouement extraordinaire des camerounais pour ce morceau de musique né de l’esprit d’un jeune artiste, certainement  à la recherche de ses marques, en cette fin des années 70, où il n’était âgé que d’une vingtaine d’années ?  

Onguele


"Onguele", ce langoureux slow fondateur, exalte les affres d'une idylle amoureuse agonisante. Il apparaît dans un contexte économique où la majorité des jeunes Sawa de la ville de Douala, est prise, à tort ou à raison, précarité exige ou oblige, par le virus de l’expatriation. Ou peut-être, sont-ils tout simplement attirés par les lampions enchanteurs comme autant de sirènes, des villes occidentales !? Avec la cité parisienne et ses environs et pourquoi pas les Amériques, comme le  concentré le plus prisé de cette quête !? 
Cette boulimie ou cette incontinence migratoire, s'est d'ailleurs propagée de nos jours dans toutes les grosses agglomérations de l’hexagone, malgré les nombreuses restrictions, les pièges, les embûches, les fausses trappes, et les attrape-nigauds semés sur le passage de ces candidats à l'exil économique volontaire. Un chassé-croisé souvent comique, mais toujours dangereux, organisé par les représentations diplomatiques de ces nations occidentales, qui semblent devenues, de plus en plus jalouses de préserver leurs territoires de cet afflux massif d'immigrants en provenance des pays du Tiers-Monde, particulièrement de la région subsaharienne.
Dans ces années 70, ce radicalisme affiché dans les pays occidentaux, face à l’immigration venant des pays du Sud, n'était point encore visible. Et cela, sans doute du fait de la faible population d'immigrants africains présente sur le territoire européen, mais plus encore, certainement, parce que les économies de ces pays « avancés dans leur développement » disposaient d’une capacité suffisante pour absorber sans trop de mal cette main-d'œuvre bon marché, généralement employée dans des tâches subalternes  assez dédaignées par les nationaux dits de souche !
Vicky Edimo, comme bon nombre de jeunes avant et après lui, sautera le pas du voyage et celui d’une certaine forme de remise à plat du plus grossier des pratiques musicales du terroir, distendant le lien originel avec les ténors de ce genre musical qu'étaient les Nelle Eyoum, Ebanda Manfred et Villa Vienne, etc., sans toutefois perdre pied avec ce qui reste l’essentiel de son histoire musicale naturelle.


(A suivre)
©Essombe Mouangue 2010

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La qualité du texte


(Ce texte évoluait sur un terreau jeune, des plus réceptifs à ce message d’un romantisme qui vous nouait les tripes, par le fait d’une opération d’identification réelle ou imaginaire à sa thématique)

Dans le lot de départ de ces années où aller à l'aventure en Occident, était encore possible, nous retrouvons la plupart de ces artistes camerounais, qui allaient se faire un nom en Afrique, à partir de l’étranger. C’est-à-dire, Ekambi Brillant, Toto Guillaume, Dina Bell, Ben Decca, Valérie Lobè, Ebeny Donald Wesley, Pierre de Moussy, entre autres, toute une bande de jeunes gens désireuse d'insuffler du sang neuf au Makossa du terroir. Et ils avaient comme éléments en leur faveur, la nouveauté constituée par la qualité des enregistrements de studio relativement sophistiqué, mais aussi l'apport pluriel émanant des diverses communautés raciales présentes sur la place parisienne. Et cet apport pluriel, dans "Onguele mi minya", se manifeste par son texte bilingue (duala-français) et par une pureté et une unité formelles assez strictes, Vicky Edimo se servant juste de son magnifique vocal et d'une guitare pour porter son message harmonique.
Mais il faut retenir que le texte en lui-même qui traite de la fin d’une idylle, était dit de la manière la plus simple possible par Vicky Edimo. Que ce soit en français, ou en duala ce texte évoluait sur un terreau jeune, des plus réceptifs à ce message d’un romantisme qui vous nouait les tripes, par le fait d’une opération d’identification réelle ou imaginaire à sa thématique. Il est difficile d’imaginer le nombre de jeunes gens et de jeunes filles, qui quelque part, se sont vus « en situation » dans cette histoire qui les liait à leur condition sentimentale assez précaire et incertaine, pour des raisons d’ailleurs assez évidentes de jeunesse d’âge.
Onguele mi minya: Souviens-toi de ces jours où l’on était uni comme dans un rêve/ Il m’était impossible de me déplacer, sans que tu ne sois à mes côtés/Souviens-toi de ces jours, où l’on vivait notre amour sans penser à demain/ Mais tu as complètement changé de direction, tout comme les aiguilles d’une montre/ Ce qui a eu pour effet de me faire perdre toute santé /ô ma chérie ! Ton amour s’en est allé, comme  feuille morte chassée  par la brise, alors que je me mourais en pleurs/ Les larmes aux yeux, j’ai pourtant essayé de le retenir, mais je n’ai pas pu ! J’ai dû me rendre compte que je t’avais perdu, qu’il ne servait plus à rien de me répandre en larmes/ Souviens-toi de ces jours/ qu’est devenu notre amour/ Souviens-toi de ces jours/ Ces jours-là, ne les oublie jamais/  

Les précurseurs du slow camerounais


Avec Onguele mi minya, nous sommes pratiquement aux portes du slow camerounais. On ne doute d’ailleurs point que ces influences proviennent autant du slow français que du Blues américain. Ces artistes camerounais, dans cette fin des années 70, en ont vent prioritairement comme nous l’avons déjà dit, par le fait d’avoir fait le saut du voyage pour l’Occident. Celui-ci à pour conséquence d’élargir plus sûrement leurs horizons musicales. De ces voyages dans le monde, ils en reviennent généralement bardés d’une multitude de styles musicaux, dont il s’agit pour eux, d’en retenir la primeur et la qualité à leur compte.
Il y a certes avant cette réalisation de Vicky Edimo, des artistes comme Eboa Lottin, ou même François Missè Ngo, etc., qui font dans ce tempo langoureux, mais le trait, nimbé d’une connotation érotique, qui mène à la piste de danse, avec une magnifique jeune fille du pays, ( sawa ou autre) aux formes aguichantes, collée tout contre son corps, s’accentue et démarre pratiquement avec Onguele mi minya,  et quelques autres réalisations de ces jeunes artistes camerounais partis à l’aventure. Ce slow, né d’un brassage musical entre l’espace européen et américain, va se populariser sur le terrain, grâce aux boums et aux surprises-parties qui sont, dans ces années 70-80, le mode d’expression de cette foule de jeunes camerounais en mal légitimement, de distractions qui sortent de l’action uniquement et innocemment ludique de la période post-pubertaire.
            Avec Onguele mi minya qui est un chef-d’œuvre du genre, on va assister à un effet catalyseur qui va contribuer à instaurer le slow comme passage obligé dans tous les albums des artistes camerounais. On va ainsi retrouver au gré des humeurs des uns et des autres, un, deux et même trois slows dans un album, pour le plaisir évidemment des mélomanes qui en éprouvaient la qualité principalement sur les pistes de danse mais aussi, par la simple écoute ou en la compagnie galante d’une fille !
Le slow, du fait même de la difficulté stylistique qu’il représente, va aussi servir d’élément de mesure par rapport aux qualités vocales des différents interprètes camerounais. Du coup évidemment, des spécialistes de la catégorie, vont se démarquer du lot. Ils ont pour noms, Ekambi Brillant, Dina Bell, Toto Guillaume, Cella Stella, Ben Decca, Grâce Decca, Pierre Didi Tchakounté, etc.,
Le genre va connaître son apogée, des années 80 aux années 90, avant de perdre de son ampleur et de sa qualité à partir des années 2000, pour des raisons que nous aborderons ailleurs qu’ici. Mais pour l’heure, il suffit de savoir la place centrale et incontournable que cette composition de Vicky Edimo, occupe dans l’histoire du slow camerounais, au point que l’on est certain que s’il fallait en établir le top ten, Onguele y occuperait une place de choix, sinon l’une des meilleures. 

(A suivre)
©Essombe Mouangue 2010
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Onguele et l’introduction de la langue française dans les œuvres musicales camerounaises

Vicky Edimo et quelques autres paroliers camerounais flirtant dans leurs compositions avec des termes francophones, peuvent-être considérés comme les ancêtres des Ottou Marcelin, Henri Dikongue, Cyril Effala, Richard Bona, etc.,

L’écriture de ce texte dit majoritairement en langue duala, était saupoudré de quelques mots de langue française. En somme, rien qui soit fait pour déséquilibrer le déroulement normal de l’histoire en langue duala. Cependant, des mots qui agrémentent la coloration bilingue de ce morceau de choix de la musique camerounaise.
Au préalable, on aurait pu penser que Vicky Edimo pourrait  se passer de ces paroles tirées d’un espace linguistique extérieur à son continent d’origine. Mais à mettre à la décharge de l’artiste, elles s’intègrent si bien dans sa création, qu’elles ressemblent plus à des mots qui ont été assimilés par la langue duala, qu’à des ajouts inopinés, incongrus. Et c’est là où réside l’une des facettes du talent de Vicky Edimo : il est l’un des premiers à avoir introduit, avec brio, sans choquer, dans cette musique camerounaise de variétés, ce francophonisme plus qu’équilibré ; puisqu’on peut estimer que les rajouts linguistiques introduits restaient de faible importance. Contrairement à l’exagération qui allait suivre. Celle-ci provenant de la part de ces collègues du milieu artistique, qui ont tendu par cette inclination, à fragiliser l’utilisation des dialectes locaux, dans les œuvres musicales camerounaises.
Tendance à l’introduction de la langue française, qu’on allait voir se propager dans le milieu, dès les années 80. Et ceci, avec le plus souvent, moins de réussite, quant on sait le nombre d’artistes, ignorant de toute histoire musicale linguistique de la langue française, mais qui, malgré cela, téméraires qu’ils sont, voudraient coller à la mouvance générale ! On notera d’ailleurs que les seuls qui parviennent visiblement à tirer les marrons du feu, sont les interprètes-compositeurs, les paroliers camerounais, des années 90-2000. Ils sont même passés à la vitesse supérieure, devrions-nous dire, en donnant leurs textes intégralement en français, sans fausses notes linguistiques. Cette réussite s’explique par le fait qu’ils sont généralement dotés d’une culture musicale plus ouverte aux influences internationales. Leurs collègues du monde de cette variété pure et dure, qui tourne autour d’un makossa, généralement  truffé de soukouss congolais, pas toujours de bonne facture d’ailleurs, reste toujours à la traîne ! C’est en cela que Vicky Edimo et quelques autres paroliers camerounais flirtant dans leurs compositions avec des termes francophones, peuvent-être considérés comme les ancêtres des Ottou Marcelin, Henri Dikongue, Cyril Effala, Richard Bona, etc., Ces artistes qui ont fait de la langue française, un médium privilégié d’expression.
  
Onguele, à l’épreuve de la tribune de ses pairs

            Il n’est pas de grande création artistique qui échappe au regard, à la discussion dans le bon sens du terme, de ses pairs artistes. Ceux-ci sont appelés à s’en servir, comme une source d’inspiration privilégiée. Concomitamment à ce rôle de « déclencheur » d’autres compositions musicales, Onguele reste un morceau de choix pour tous les interprètes de cabaret du Cameroun. A travers les décennies, ils s’essayent toujours à égayer les mélomanes avec cette pièce de musique, qui n’a pas pris une ride, malgré le passage du temps.

Onguele de Tom Yom’s et d’Anny Anzouer

Sortie de l’espace assez particulier des cabarets, la qualité de l’œuvre a suscité aussi l’intérêt d’autres artistes consacrés de la place camerounaise. A ce propos, la reprise exécutée par le duo Anny Anzouer, Tom Yom’s dans les années 2000, en est l’une des plus belles illustrations. Je vous invite d’ailleurs à rechercher la version pour en apprécier toutes les subtilités, et prouesses vocales exécutées par ces deux pièce-maîtresse de la musique camerounaise de l’heure, malgré que l’un des acteurs de cette reprise, ne soit plus de ce monde.

(A suivre)
©Essombe Mouangue 2010

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Le bassiste émérite


Il est l’un des pans du talent musical de Vicky Edimo qui mérite d’être tout aussi considéré, parce que tout autant que l’influence de Onguele dans l’histoire du slow et de la propagation du francophonisme dans la musique camerounaise, son jeu de basse aura fortement marqué, même si ce n’est que de manière théorique, sympathique, maintes générations d’artistes camerounais, pour ne citer que ceux-là.
Les années 80 correspondent aux moments de l’éclosion des instrumentistes camerounais « exilés » sur la scène internationale, étant bien entendue que par scène internationale, nous entendons principalement, les principaux lieux occidentaux d’expression musicale, en vogue alors.  Avec évidemment Paris comme place incontournable pour tous ces jeunes artistes africains francophones qui ne pouvaient qu’y trouver déjà, des facilités de communications linguistiques.
 Vicky Edimo, bardé d’un talent de bassiste égrené dans des concerts scolaires, des participations dans des Bands de la ville de Douala, sans oublier son implication plus professionnelle dans des boites de nuit huppées de la ville de Douala telle que le Castel,  débarque donc à Paris pour s’y faire un nom, en exploitant toutes les facettes de son talent artistique. Ce qu’il va d’ailleurs réussir parfaitement, en devenant interprète de ses propres œuvres, musicien de studio, participant aux œuvres d’artistes africains et occidentaux ; musicien d’orchestre mettant son talent au service de quelques Bands et de quelques grands noms du show-biz international, avec lesquels, il va effectuer des tournées de concert, principalement en Europe et aux Amériques. Il devint ainsi, dans ces années-là, avec Jean Dikotto Mandengue, grâce à la variété et à la profusion de leur carnet d’adresse artistique, les deux bassistes camerounais, les plus en vue à l’international. Avec eux, va commencer à s’établir la réputation d’un pays d’Afrique Centrale qui se pourrait être un réservoir d’instrumentistes doués. Ne parlons même pas de Manu Dibango, qui avec son saxophone, avait déjà séduit le public occidental dès les années 70.
L’avènement de ces deux bassistes se présentait donc, comme venant confirmer la règle d’un Etat aux artistes capables de talents musicaux multiformes. C’est ainsi que lorsque d’autres bassistes et instrumentistes camerounais vont investir les places occidentales (particulièrement la place parisienne), au-delà de leurs mérites personnels, ils y arrivent précédés de préjugés favorables (pour une fois) à cause de ces illustres prédécesseurs qui ont balisé en quelque sorte le terrain pour eux. Et combien de ces noms devenus célèbres en ces années 2000 (Richard Bona, Etienne Mbappé, Guy Nsangué, etc.,) oseront nier le lien étroit, tout comme un cordon ombilical qui les rattache à ces fantastiques aînés ; eux qui lors de leur apprentissage à Douala de cet art si prenant, n’avaient que pour bornes visibles, que pour phares,  ces artistes-là ? Eux qui comme une autre pléiade d’instrumentistes camerounais, lors de leurs séances de jams se sont essayés à développer le doigté particulier « du roi du slap » qu’est Vicky Edimo, ou d’un Jean Dikotto Mandenguè, tout aussi inspiré !? En un mot, tout bassiste camerounais qui reconnaît faire partie de la famille, ne peut être en présence de Vicky Edimo et de Jean Dikotto Mandengue, sans mettre bas son chapeau, en signe de respect pour ces grands frères. Ils  sont pour eux, des personnages mythiques et qui de surcroît, ont rendu leurs rêves à eux possible.
      
            Vicky Edimo est sans nul doute, pour toutes ces raisons que nous venons d’évoquer, un artiste majeur de la scène musicale camerounaise. Nous ne regretterons seulement, que comme pour certains autres artistes camerounais qui ont émargé positivement, mais de manière trop brève dans cette histoire, qu’il n’ait pu avoir une influence plus grande, alors qu’il fait partie de ces rares acteurs camerounais disposant des capacités artistiques requises pour porter cet espace musical camerounais, vers des sommets toujours plus fructueux. Nous ne doutons d’ailleurs pas que sa réapparition en 2000 sur la scène du makossa avec l’album Ongwanemo ne soit là pour rappeler aux jeunes, les canons de ce courant musical qui a tant de mal à retrouver ses marques.

DISCOGRAPHIE :
-         Onguele (1977)
-         You are too young (1978)
-          Let me love you to night (1979)
-         This is my song (1980)
-         Thank you mama (1982)
-         Ongwanemo (2000)

©Essombe Mouangue 2010

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